Éditorial : La "guerre civile" Est-elle à nos portes en Haïti?
La guerre civile et la révolution découlent d'un mécontentement populaire au sein d'un pays donné mais, bien que la révolution soit presque toujours dirigée contre le gouvernement actuel, des guerres civiles peuvent être menées entre différentes factions ethniques et religieuses et peuvent ne pas être directement dirigées contre le gouvernement ou contre le gouvernement.
En général, la guerre civile et la révolution sont causées par des troubles internes et le mécontentement populaire; Cependant, si nous examinons de plus près, nous comprenons que les causes principales des deux événements sont légèrement différentes. Par exemple, selon des études récentes, cinq éléments sont susceptibles de créer un environnement instable pouvant conduire à des actes révolutionnaires. Les éléments comprennent l’opposition parmi les élites, le sentiment de résistance au sein des masses, les relations internationales appropriées, la colère généralisée au sein de la population et les déséquilibres économiques ou financiers. À l’inverse, les guerres civiles semblent être déclenchées par la cupidité (les individus cherchent à maximiser leurs profits), le grief (c’est-à-dire un équilibre instable social et politique) et les opportunités (inégalités sociales, pauvreté, oppression, etc.);
Quelles que soient les causes, les révolutions ont toujours pour objectif de changer le statu quo et, dans la plupart des cas, de renverser l’ordre politique existant en remplaçant la constitution actuelle et en éliminant l’élite dirigeante. Les révolutions sont souvent combattues pour des idéaux plus élevés (c’est-à-dire le socialisme, le communisme, etc.) et engendrent différents paradigmes sociaux et culturels. Inversement, les guerres civiles sont principalement menées dans le but de revendiquer des droits individuels et collectifs qui ne sont respectés ni par l'élite dirigeante ni par d'autres groupes minoritaires.
En effet, les guerres civiles peuvent avoir pour objectif de renverser l’ordre politique actuel, mais ce n’est pas leur objectif premier et unique;
Les parties impliquées: la plupart des révolutions voient la mobilisation des masses contre l'élite dirigeante (et éventuellement contre les forces de sécurité gouvernementales). Inversement, des guerres civiles peuvent avoir lieu entre des groupes minoritaires religieux, ethniques, sociaux et culturels et peuvent considérer ou non l’implication du gouvernement comme l’une des parties au conflit
contestation de l’autorité, ou d’un effondrement de celle-ci), et à l’irruption de multiples sources de violence légitimées par un état de fait.
L’ennemi est partout, et les règles qui pourraient limiter les désordres et la violence n’existent plus.
Pire encore, ce déplacement de normes s’étend à tous les segments de la société : les activités économiques deviennent autorisées (trafics, drogues, etc.), les circuits de financement des activités, de redistributions des ressources, de prélèvements fiscaux sont bouleversés, etc.
Ce changement est donc plus traumatisant et plus déstabilisant, les rituels et verrous mis en place pour protéger la Société des écarts des combattants n’existent pas.
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