vendredi 20 mai 2022

Mouvement de Cohabitation de la Jeunesse Haïtienne : quels apports pour la société ?

 Mouvement de Cohabitation de la Jeunesse Haïtienne : quels apports pour la société ?


La jeunesse représente une force vive, elle est riche des aspirations propres à ce moment de l’existence. Mais aujourd’hui encore, des conditions de vie précaires (chômage, exclusion, pauvreté, particulièrement nuisibles aux jeunes défavorisés) gâchent ce potentiel et cette énergie.


L’actualité récente a amené aux premières pages des quotidiens et sur la table de nos politiques des questions quant à la jeunesse actuelle : comment interpréter et répondre à la violence de certains jeunes, au besoin de sécurité émis par d’autres, à la volonté de la plupart de se rendre utiles dans une société qui les approche essentiellement en tant que consommateurs…


À chercher, dans de pareilles conditions, à se forger une identité et à donner un but à leur existence, les jeunes risquent en effet de basculer dans une profonde désillusion, dans la colère, voire dans la révolte et de renoncer pour toujours à s’engager pleinement dans la vie. Aussi leurs capacités doivent-elles être développées pour leur permettre de passer intégralement de l’enfance à l’état adulte et de devenir à la fois responsables et acteurs.


Les jeunes constituent incontestablement un groupe d’âge décisif, capable de raisonner et d’agir avec maturité. Leur participation ne peut être reléguée à un avenir incertain : c’est dès maintenant que nous avons besoin de leur concours. Il est nécessaire de dépasser l’idée selon laquelle les jeunes, un jour, « hériteront » de la Terre ; en réalité, ils ont dès aujourd’hui un rôle important à jouer dans l’édification du monde. C’est à juste titre qu’ils exigent d’être entendus et de pouvoir s’exprimer pour que soit reconnue la valeur de leur apport à la société.


Les actions menées pour les jeunes devraient donc avoir pour objectif leur autonomisation afin d’assurer leur pleine participation à la vie sociale en tant que partenaires utiles et à part entière. Rendre les jeunes autonomes, c’est les aider à mettre leurs forces au service du développement : il faut aller au devant d’eux, répondre à leurs préoccupations et à leurs attentes, et les encourager à développer des compétences utiles et durables. Cette approche se doit d’être holistique de façon à toucher l’ensemble de la jeunesse, ce groupe en constante évolution.


À cette fin, les organisations qui touchent à la jeunesse doivent relever quantité de défis. Les mouvements de jeunesse n’ont certes pas toutes les réponses aux questions d’actualité mais ils rappellent de manière récurrente leur contribution à une vie en société harmonieuse et leur rôle particulier dans le développement des jeunes.


Les jeunes sont le présent : leur intervention est une nécessité pour le développement humain et sa durabilité. L’exigence la plus forte qu’ils expriment est une exigence de participation.


Les actions menées par les mouvements de cohabitation de la jeunesse haïtienne ont pour objectif l’autonomisation des jeunes afin d’assurer leur pleine participation à la vie sociale en tant que partenaires utiles et à part entière. Rendre les jeunes autonomes, c’est les aider à mettre leurs forces au service du développement. Les mouvements vont au-devant des jeunes, répondent à leurs préoccupations et à leurs attentes, et les encouragent à développer des compétences utiles et durables.


On ne saurait sous-estimer le défi que représente pour nos sociétés la formation de personnes responsables, capables de prendre en charge des groupes et d’exercer l’autorité dans un contexte de liberté, de respect égal et de solidarité. 


Jnlouiswilly405@gmail.com