lundi 28 septembre 2015
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Réformer le Conseil de sécurité de l'ONU: l'impossible mission?
Par RFI Publié le 28-09-2015 • Modifié le 28-09-2015 à 09:13
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Pour l'heure le Conseil de sécurité de l'ONU compte quinze membres, dont cinq permanents qui disposent d'un droit de veto.
REUTERS/Lucas Jackson
La 70e Assemblée générale des Nations unies s’ouvre ce lundi à New York avec ce serpent de mer qui court presque depuis sa création en 1945 et qui n’avance pas : la réforme du Conseil de sécurité. Mais l’Assemblée générale de l’ONU a prévu d'en débattre lors de cette nouvelle session.
La réforme est particulièrement défendue par le G4 – Inde, Allemagne, Japon et Brésil – qui souligne que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde a changé et que le Conseil de sécurité doit refléter ces changements. Les quatre pays avancent leur poids économique. Et l’Inde ajoute qu’elle fournit un tiers des casques bleus.
Actuellement, le Conseil comporte quinze membres, dont cinq permanents avec droit de veto (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, Russie). Le G4 propose un Conseil de 25 membres, dont six sièges permanents supplémentaires sans droit de veto auxquels chacun d’entre eux postule.
L’Union africaine fait elle valoir le nombre d’habitants sur le continent et demande au moins deux sièges avec droit de veto. En 2010, Paris avait promis de défendre cette position, mais la France se méfie car, comme le Royaume-Uni, elle pourrait perdre d’ici quelques années son siège au profit d’un éventuel représentant de l’Union européenne.
D’autres pays bloquent cette idée de sièges permanents supplémentaires car ils savent qu’ils ont peu de chance de les obtenir. Ils plaident donc uniquement pour un élargissement des membres non permanents. C’est d’ailleurs à la création de quatre sièges supplémentaires pour des non permanents que la dernière réforme avait abouti en 1963.
■ L'Afrique du Sud veut son siège de membre permanent
L'Afrique du Sud, qui sera présente à l’Assemblée générale de l’ONU, fait partie des pays qui appellent depuis longtemps une réforme de leurs vœux. Le pays convoite un siège de membre permanent au Conseil de sécurité et ses appels se font de plus en plus pressants. La semaine dernière, le président Jacob Zuma a rappelé que le continent africain comptait plus d'un milliard d'habitants qui ne sont pas représentés de façon permanente au Conseil de sécurité.
Un appel qui se fait l'écho de la position de l'Union africaine qui pousse pour obtenir deux sièges permanents. Mais l'Afrique n'est pas la seule à convoiter une place. C'est également le cas de l'Inde, du Brésil, du Japon. Et puis l'Afrique du Sud a également de la concurrence : le Nigeria, première économie du continent et pays le plus peuplé d'Afrique.
Cependant, ces deux pays pourraient voir leur ambition contrée par le Zimbabwe. Selon le président Robert Mugabe, ni le Nigeria, ni l'Afrique du Sud ne méritent de représenter l'Afrique à l'ONU. Il estime que tous deux ont trahi le continent il y a quatre ans en votant une résolution de l'ONU autorisant des frappes militaires contre la Libye de Mouammar Kadhafi. Jeanlouiswilly13@yahoo.fr
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