Migrants: le travail de la Croix-Rouge entravé par le chaos politique
Près de 10 700 migrants sont arrivée à la frontier austro-hongroise, dimanche 20 septembre.
L'absence de communication entre les autorités hongroises et autrichiennes complique le travail de la Croix-Rouge. Exemple au poste-frontière de Heiligenkreuz-am-Lefnitztal, au sud-est de l'Autriche, dans la région du Burgenland, dirigée par une coalition entre la gauche (SPÖ) et l'extrême droite (FPÖ). Selon certains bénévoles, tout repose pratiquement sur leur bonne volonté et ils regrettent qu'aucune décision n'ait encore été prise au niveau européen.
Avec notre envoyé spécial à la frontière austro-hongroise, Blaise Gauquelin
La Croix-Rouge autrichienne nettoie le camp qui vient d'être quitté par un groupe de 200 migrants. Il y avait des Syriens, des Irakiens, des Afghans, mais aussi quelques Nigérians. Ils ont dormi dans ce camp provisoire, un camp érigé il y a trois jours dans une ancienne jardinerie désaffectée située dans une zone commerciale de la périphérie de Graz, la deuxième ville d’Autriche.
Une fois le groupe parti, il faut faire l'inventaire des provisions. Une tâche difficile, selon les bénévoles, quand on ne sait pas quand, ni combien de personnes vont de nouveau bientôt passer la frontière : « On a très peu d'informations qui proviennent des autorités hongroises. On est toujours en stand-by. On doit être prêt à tout moment, car il est tout à fait possible que 3 000 à 4 000 réfugiés arrivent dans l'heure qui suit. »
Moments de tension
La crise dure désormais depuis plus de 15 jours et on sent clairement une inquiétude dans les rangs des bénévoles. Il y a des moments de tension qui sont dus à la fatigue. L'Autriche compte quelque 8 millions d’habitants seulement. Tous les regards se tournent vers les hommes et les femmes politiques. Ils sont sévèrement jugés pour leur incapacité à trouver une solution.
L'accueil des migrants semble reposer entièrement sur les ONG, ainsi que sur la société civile. « Ce n'est pas la police qui fait tout le boulot ici. C'est la Croix-Rouge, ce sont les bénévoles. Sans nous, rien ne marcherait ici », explique un civil présent sur place.
Du côté hongrois, ce bénévole regrette aussi que chaque pays organise le transfert des migrants sans coordination : « La peur, voilà le problème ! Personne ne cherche de solutions. Les gens préfèrent regarder ailleurs. » Qu'ils soient Hongrois ou Autrichiens, les bénévoles ne s'attendent pas à un changement rapide.
La Croix-Rouge autrichienne nettoie le camp qui vient d'être quitté par un groupe de 200 migrants. Il y avait des Syriens, des Irakiens, des Afghans, mais aussi quelques Nigérians. Ils ont dormi dans ce camp provisoire, un camp érigé il y a trois jours dans une ancienne jardinerie désaffectée située dans une zone commerciale de la périphérie de Graz, la deuxième ville d’Autriche.
Une fois le groupe parti, il faut faire l'inventaire des provisions. Une tâche difficile, selon les bénévoles, quand on ne sait pas quand, ni combien de personnes vont de nouveau bientôt passer la frontière : « On a très peu d'informations qui proviennent des autorités hongroises. On est toujours en stand-by. On doit être prêt à tout moment, car il est tout à fait possible que 3 000 à 4 000 réfugiés arrivent dans l'heure qui suit. »
Moments de tension
L'accueil des migrants semble reposer entièrement sur les ONG, ainsi que sur la société civile. « Ce n'est pas la police qui fait tout le boulot ici. C'est la Croix-Rouge, ce sont les bénévoles. Sans nous, rien ne marcherait ici », explique un civil présent sur place.
Du côté hongrois, ce bénévole regrette aussi que chaque pays organise le transfert des migrants sans coordination : « La peur, voilà le problème ! Personne ne cherche de solutions. Les gens préfèrent regarder ailleurs. » Qu'ils soient Hongrois ou Autrichiens, les bénévoles ne s'attendent pas à un changement rapide.
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