jeudi 1 juin 2017

National - Plus de 100 jours pour Jovenel Moïse au Palais national, environ 70 jours pour Jack Guy Lafontant à la Primature. Toujours pas de budget rectificatif pour la nouvelle administration qui fait fonctionner le pays avec le budget du gouvernement de transition qui n’avait pour priorité que l’organisation des élections. En vacances depuis le début du mois mai, la Chambre des députés n’attend que le signal de l’exécutif pour se réunir en assemblée afin de voter le budget rectificatif, selon ce qu’a fait savoir au Nouvelliste le député Jean Viller Jean, premier secrétaire de la Chambre basse. « Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas reçu la convocation en session extraordinaire du chef de l’État », a indiqué le parlementaire au journal mercredi. Nous sommes disponibles et nous attendons la présidence. Je sais simplement que le président avait dit qu'il travaillait sur le budget rectificatif, mais jusqu’à présent le document n’est pas encore arrivé au Parlement… » Le président de la commission Finances, Économie et Budget du Sénat de la République a lui aussi fait savoir au journal que le gouvernement n’a pas encore déposé le projet de la loi de finance au Parlement. Le sénateur Nènel Cassy a souligné que le ministre de l’Économie et des Finances était au Sénat mardi mais il n’a jamais évoqué la question du budget rectificatif. Le sénateur de l’opposition a qualifié d’anti-institutionnel et d’inconstitutionnel le fait que plus de deux mois après la ratification de la politique générale du gouvernement, le pouvoir n’est toujours pas en mesure de déposer un budget rectificatif. Plus de100 jours après sa prestation de serment, le président Jovenel Moïse est dans l’impossibilité d’appliquer son programme politique, a dit le parlementaire. « Le gouvernement fonctionne sur un budget qui avait pour priorité les élections », a-t-il dit. Nènel Cassy a estimé que le chef de l’État et le gouvernement faisaient du détournement de fonds lorsqu’ils décaissaient de l’argent pour la caravane du changement qui n’existe nulle part dans le budget. « La loi punit le détournement de fonds », a lancé le sénateur. Dans cette interview exclusive à la Télévision nationale et à la Radio Scoop FM,le 16 mai dernier, pour faire le bilan de ses 100 premiers jours au pouvoir, Jovenel Moïse avait dit qu’il ne voulait pas utiliser le mot « catastrophique » pour qualifier l’état dans lequel il a trouvé les finances du pays le 7 février 2017. Mais, a-t-il ajouté, il a trouvé le pays dans une situation extrêmement difficile. D’ici la semaine prochaine, le budget rectificatif sera déposé au Parlement et la Chambre des députés sera convoquée en session extraordinaire pour voter la loi de finance rectificative, avait annoncé le chef de l’État. Alors que le nouveau pouvoir n’a pas encore de budget, 197 millions 330 mille gourdes ont été débloquées pour la « Caravane de changement » et 100 millions de gourdes pour la sécurité du chef de l’État. Interrogé sur ce point, le président de la République a voulu faire savoir que l’argent de la caravane n'est sorti nulle part. La caravane utilise des employés et des équipements de l’État, avait-t-il affirmé. Le ministère des Finances n’a pas encore débloqué la totalité des 197 millions 330 mille gourdes, a dit M. Moïse, soulignant qu’il n’y a pas un fonds qui s’appelle caravane, mais il a usé de son leadership pour faire fonctionner ce programme qu’il a lancé le 1er mai dans le département de l’Artibonite. Haiti Monde Info

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