mercredi 30 août 2017

Jusqu'à ce que la mort nous sépare!




La dernière' fois que j ai entendu cette phrase c'était il y a 5 ans à l'église saint pierre de Pétion ville.  Vêtue d'une robe blanche ,un maquillage  naturel ,en présence des parents, amis et invités. On s'est dit oui ,oui pour la vie, et s'est juré fidélité  et tout le reste. À là réception tout le monde était content, des applaudissements frénétiques  après le vibrant discours du parrain qui n'est autre que mon beau -frère.

Je me souviens encore de ce jour où nous nous sommes rencontrés beau , charmant, placide,  docteur en diplomatie, éloquent. J'ai suivi tes moindre fait et geste lors de ton intervention à ce grand séminaire sur le marketing, vu que  j'ai un diplôme en marketing et relations publiques malgré les trentaines de personne présente dans la salle ,ton regard était fixé sur moi.
Après deux jours j'ai reçu un appel d'un numéro  que je ne connaissait pas ,c'était toi, tu as sans doute eu mes coordonnées à travers mes dossiers  puisque je garde encore a l esprit  la façon dont tu  m'as regardé en ne remettant mon certificat de participation " je pouvais lire   la stupéfaction à travers ton regard  " Ah c'était elle'

C'était l'homme rêver,l'homme idéal.je me souviens encore de ma mère d'un air satisfait  te regardant descendre de ton cadillac dernier cri,  garrer juste devant de chez nous .elle à fait le bon choix pensa t'elle.

Nous habitons à bois moquette  dans un quartier résidentiel dans une maison très spacieuse,la définition' même du luxe.
Ma fille de 6 ans ,ne manquait de rien,enfant unique, un père avec un capital très élevé ,une mère affecté au bureau du président  ,des vacances à Paris, en Italie c'était la vie que moi j'ai rêvé.

Un soir ou un matin je m'en rappel pas trop bien ou encore j'essaie de ne pas m'en souvenir, IL faisait noir ,et tu n'étais pas encore rentré. En tant qu'épouse ,j'ai passé bien des heures à t'attendre ,enfin tu es là, ivre ,comme je ne sais quoi.
Ou étais tu?
Une phrase que je n'aurai pas dû prononcer car elle m'a coûté une gifle. Tu m'as giflé !!?
Tu as même tenté de m'etrangler.
D'un ton amer tu m'as dit " pas janm permet fout pose m kesyon anko, ou pa fout manman, avec ta bouteille de vodka tu es entré te coucher. Je suis restée au salon ,j'ai pleuré .
Le lendemain tout semblait normal chacun vaquait à ces activités respectives.
Au bureau tu m'as fait livré des fleurs des chocolats Et une carte avec les mots  "perdoname querdida"

Une semaine plus tard  tu m'as encore frapper. Je ne voulais pas réveiller ma fille qui dormait à côté  ,j'ai dû garder le silence .
Mais le lendemain, elle m'a demandé pourquoi nous nous sommes disputés .j'ai essayé de cacher la vérité. Je cachais aussi les bleus que tu m'as laissé sur le visage quand le maquillage ne pouvait plus les cacher.  j'ai dû inventer des tas d'histoire, tombée des escaliers, frappée a une porte, des fois j'invente une maladie pour ne pas me rendre au bureau.
 Et après chaque fois  que tu me frappais,comme un rituel tu me violais
Tu m'as pris le peu de dignité qui me restais
Je me regarde à chaque fois dans le miroir ,même mon reflet était meurtrie, il s'est éteint comme une lampe sans huile.

T'es qui toi?un inconnu? Mais sûrement pas mon mari. J'ai essayé plusieurs fois d'en parler a ma mère elle me répète souvent"pitit saw BEZWEN anko, yon mari KI ba w tout saw besoin', à le we c jalousie ui ki metew l'a, pitit  mwen ou FINN chita ,mwen travay mwen fini antann où ak mari w.daye li banm TI kob mwen de tanzantan '

Je n'arrive pas a y croire ma mère m'a troqué pour de l'argent, comment peut elle le dire que le mariage est un signe de réussite, et moi qui en  a marre de cette relation factice. Je pense à mon  père si seulement il était encore en vie ...

Mais aujourd'hui je regarde ma fille avec des larmes aux yeux,mais pourquoi elle pleure c'est inhabituel  de sa part,pourquoi tout ce monde là, mais je les connais et cette dame là qui est inconsolable accompagnée de ce monsieur mais c'est ma mère j'ai tout de suite compris que j'étais  a mon entererment.

J'ai voulu approché ma fille pour lui dire quelque chose mais hélas elle ne m'entendais pas.

Combien de fois j'ai gardé le silence
Combien de fois j'ai dissimulé les peines les tortures que j ai subit?

Mais maman n'es tu pas autant que moi une complice ,car pour quelque billets,tu m'as dit de ne rien dire de l'accepter, qu'il va changé.

 J'ai crié: ma fille ne soit pas comme moi ,ne garde pas le silence.hélas elle ne m'a pas entendu.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare . Mais je ne l'aurai jamais crû parce que j'ai été tuer pas mon propre mari parce que j'avais gardé le silence

Non a la  violence faite aux femmes !

Marie Sherlande chéry journaliste.

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